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Vous souhaitez investir dans un nouvel équipement de chauffage performant, ou faire évoluer un système de chauffage hydraulique préexistant ?
Dans les deux cas, il vous sera conseillé d’acheter une pompe à chaleur air-eau.
Ces appareils, bien que dispendieux à l’origine, vous permettront toutefois d’amortir très rapidement le coût de l’opération grâce à un rendement énergétique exceptionnel. Sachez cependant qu’il existe plusieurs types de pompes à chaleur air-eau, à découvrir selon vos besoins. Voici quelques renseignements utiles pour vous permettre de faire le bon choix.
Les pompes à chaleur sont des appareils vraiment incroyables : avec une installation électrique minimale, elles parviennent à vous apporter toute l’énergie de chauffage dont vous avez besoin au quotidien. Tout ceci en prélevant les calories naturellement présentes dans l’air. La pompe à chaleur air-eau, à l’aide d’une unité extérieure, « capture » les énergies présentes dans l’air pour les transmettre ensuite à votre circuit de chauffage central par le biais d’un fluide frigorigène.
Il existe toutefois une multitude de modèles et de fournisseurs disponibles sur le marché, ce qui peut avoir tendance à compliquer votre projet d’installation en neuf comme en rénovation. Voici quelques éléments importants à prendre en compte avant de faire votre choix :
Généralement, les pompes à chaleur sont constituées de deux parties : l’unité intérieure (placée dans votre garage ou dans le cellier) et l’unité extérieure ou « ventilateur ». Mais cette configuration n’est pas systématique : la pompe à chaleur monobloc, par exemple, est constituée d’un seul et unique module, placé à l’extérieur ou à l’intérieur de votre logement selon les cas.
Son fonctionnement vous permet bien évidemment d’obtenir de la chaleur ainsi que de l’eau chaude sanitaire (ECS), comme pour n’importe quel autre système de chauffage. La différence avec une pompe à chaleur air-eau bibloc réside dans le fait que le module est directement relié à vos émetteurs de chaleur, par le biais d’une liaison hydraulique qui assure le raccordement jusqu’au chauffage de l’habitation.
Cette configuration présente beaucoup d’avantages, notamment en termes d’installation. Le gain de place est réel, surtout si vous choisissez de poser votre installation à l’extérieur.
De plus, l’absence totale de fluide frigorigène dans l’appareil vous donne la possibilité de faire intervenir n’importe quel chauffagiste agréé : plus besoin de faire appel à un frigoriste spécialiste !
La pompe à chaleur bibloc aussi appelée « split » est sans aucun doute le modèle le plus courant en France. Il est aussi réputé plus performant, même si tous les experts ne s’accordent pas sur le sujet. En réalité, la différence se situerait surtout au niveau de la conception et du positionnement des équipements. Logiquement, cet appareil est constitué de deux éléments : une unité extérieure ou « ventilateur » et l’unité intérieure ou module hydraulique, situé à l’intérieur de votre logement. Le raccordement entre les deux appareils s’effectue via une liaison frigorifique.
Vous l’aurez compris : l’installation de cet équipement prend généralement un peu plus de temps que pour une pompe à chaleur monobloc. Le positionnement de l’unité extérieur, notamment, doit se faire avec soin et peut être installée au sol ou contre le mur de votre maison. Pour l’unité intérieur, on choisira de préférence une pièce non habitée ou un local technique – la buanderie peut très bien faire l’affaire.
Toutes les pompes à chaleur air-eau disponibles sur le marché ne se valent pas en termes de puissance ou de rendement. C’est pourquoi vous devez impérativement valider certains critères techniques avant de faire votre choix, et afin de vous assurer que votre pompe à chaleur puisse satisfaire vos besoins.
Comme vous le savez désormais, les pompes à chaleur ont la capacité de produire de l’eau chaude sanitaire – celle dont vous vous servez au quotidien dans les différentes pièces d’eau de votre logement. Seulement, la température maximum de l’eau diffère d’un modèle à l’autre. Ce critère détermine non seulement la performance énergétique de votre équipement de chauffage, mais aussi sa compatibilité avec les émetteurs de chaleur (radiateurs, planchers chauffants, etc…). Autrement dit, vous avez intérêt à ne pas vous tromper d’équipement, surtout si vous êtes en situation de rénovation et que vous disposez déjà d’un réseau de chauffage complet !
Les pompes à chaleur « basse température » sont conçues pour délivrer une eau dont la température est généralement comprise entre 35 et 45°C. Cet équipement est régulièrement salué pour son excellent rendement : en effet, plus l’écart entre la température de l’air extérieur et l’eau de chauffage est réduite, plus le rendement de votre installation est bon. Ainsi donc, on aura tendance à privilégier l’association d’une pompe à chaleur basse température avec un plancher chauffant, installation offrant une importante surface d’échange entre l’eau chaude et l’air de la pièce à chauffer.
Les pompes à chaleur « haute température » délivrent quant à elle une température de sortie de l’eau qui avoisine les 65°C. Cette installation sera conseillée pour la rénovation d’une maison ancienne, équipée par exemple de radiateurs en fonte. De cette façon, vous n’aurez nullement besoin de changer l’ensemble de vos émetteurs de chaleur – et vous réaliserez ainsi des économies.
Bien souvent, il arrive que les particuliers se tournent vers une pompe à chaleur sous-dimensionnée ou surdimensionnée. Dans les deux cas, les performances de l’appareil sont amoindries et des phénomènes d’usure prématurée des composants ou de surconsommation peuvent apparaître très rapidement. Pour calculer la puissance idéale d’une pompe à chaleur air-eau pour votre maison, vous devez tenir compte de certains critères : le volume à chauffer, la température extérieure de base, la température ambiante ainsi que le « coefficient de construction ». Ce dernier élément se mesure en tenant compte de la qualité de l’isolation thermique de la maison et des déperditions.
Vous songez à coupler votre pompe à chaleur air-eau avec une chaudière au gaz à condensation préexistante ? Dans ce cas, vous devrez calculer la puissance de votre PAC en tenant compte l’apport du système secondaire, apport qui interviendra généralement en cas de très basses températures.
Maintenant que vous connaissez un peu mieux les principaux critères de fonctionnement des différents modèles de PAC air-eau, il faut vous pencher sur le coût du matériel et de la main d’œuvre en fonction de la nature de votre projet.
La pompe à chaleur air-eau est généralement plus couteuse que les autres modèles de PAC, quelle que soit la configuration (avec ou sans production d’ECS). La plupart des observateurs estiment ainsi que le prix de l’appareil évolue entre 7 000 et 10 000 euros en moyenne, sans évoquer la main d’œuvre. Comme vous pouvez vous en douter, le prix d’achat d’une pompe à chaleur air-eau sans production d’ECS sera moins élevé (de l’ordre de 6 500 à 7 800 euros hors pose).
La puissance de votre équipement jouera également un rôle déterminant dans le prix : ainsi donc, une pompe à chaleur air-eau d’une puissance de 6 kW en chauffage seul vous coutera approximativement entre 4 000 et 8 000 euros. En comparaison, une pompe à chaleur air-eau d’une puissance de 16 kW avec chauffage et production d’ECS vous coutera entre 8 500 et 12 000 euros.
Quel que soit le cas de figure, vous ne pouvez envisager d’installer vous-même votre pompe à chaleur, surtout si celle-ci contient du fluide frigorigène qui nécessite l’assistance obligatoire d’un spécialiste. Sachez-en tous les cas que le prix de la pose va dépendre du type d’installation souhaité, de la surface à chauffer et de la marque du modèle. Il vous faudra débourser en moyenne près de 1 405 euros TTC pour la pose d’une pompe à chaleur air-eau sans production d’eau chaude sanitaire. Bien entendu, ce poste de dépense augmente de quelques centaines d’euros pour un équipement capable de produire également de l’eau chaude sanitaire : comptez généralement aux alentours de 2 000 euros.
Si vous craignez de devoir faire face à des imprévus, rassurez-vous : le coût de la main d’œuvre est systématiquement répercuté sur votre devis, qui contient également le prix d’achat de l’appareil. Ce faisant, vous n’aurez plus qu’à calculer les aides de l’État qui vous permettront ensuite d’amortir votre investissement. Sachez par exemple que le crédit d’impôt pour la transition énergétique est susceptible de s’élever à hauteur de 30% du montant total des travaux que vous choisirez d’entreprendre. De quoi envisager des travaux de rénovation en toute sérénité !
Nous espérons que cette publication vous aura permis d’affiner votre choix. Si toutefois vous résidiez dans une région chaude, avec des températures plus douces une bonne partie de l’année, l’installation d’une pompe à chaleur air-air pourrait se révéler judicieuse et moins couteuse. A définir avec votre installateur agréé !
